1357, Dinan. Duel mythique entre Du Guesclin et Cantorbéry
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Quand : 1357
1357. Pleine guerre de Cent Ans.
Un petit Breton en armure scrute l’horizon brumeux, du haut des remparts de Dinan...
Vous l’avez reconnu ? Bertrand du Guesclin !
On l’a appelé à Dinan, pour défendre la ville d’une attaque anglaise imminente... et voilà que le duc de Lancastre vient l’assiéger !
Aaah, Bertrand : le héros de cette fichue guerre, c’est lui !
Le chevalier courageux, bataillant sans relâche pour la couronne de France...
Mais vous savez quoi ? Le siège, on s’en fiche.
Parce que là, Bertrand va se battre en duel avec Thomas de Canterbury, un chevalier sous les ordres du duc.
Oui ! Au pied du château de Dinan ! Le jeune frère de du Guesclin, Olivier, avait traîné trop près du camp des Anglais... et Thomas l'avait capturé.
Bertrand déboule en panique dans le camp ennemi et trouve Canterbury en train de jouer aux échecs, paisiblement.
Bertrand met un genou à terre. Et le supplie de libérer son frère. L’Anglais rit et refuse.
Pire, il lui jette son gant au visage comme signe de défi. Bertrand voit rouge !
On convient d'un duel entre les deux hommes pour régler ce différend.
On a installé des estrades décorées comme pour un jour de fête ; les belles dames endimanchées se pressent.
Of course, Bertrand remporte la victoire.
Il désarçonne Thomas de son cheval, et lui demande de reconnaître sa faute. L’autre refuse.
Bertrand lui colle une droite : Canterbury n’a la vie sauve que grâce à l’intervention de quelques compatriotes.
Bertrand récupère son petit frère.
Et Canterbury ? Il donne sa bannière à Bertrand, et se fait bannir. Tout comme l’armée anglaise, priée de lever le camp à la première heure...
Na ! Et cette victoire vaudra à du Guesclin l’amour d’une jeune Dinannaise, Tiphaine Raguenel... l’amour de sa vie, sa future épouse.
Elle lui avait prédit sa victoire, elle que tout le monde savait un peu fée et devineresse...
Malgré son poil noir, son nez épaté au milieu d'une gueule de molosse, Bertrand fait chavirer le cœur de la belle Tiphaine.
Mais ça, c’est une autre histoire !
Source
- Siméon Luce. Histoire de Betrand Du Guesclin et de son époque. 1882.