Les Stuarts
Des Écossais en Berry...
Bienvenue sur la terre des Stuarts, ces fiers Écossais qui, venus à la rescousse de Charles VII pour bouter l'ennemi anglais (commun) hors de France, se sont définitivement installés en Berry...
Tout commence en 1423, lorsque le roi offre à Jean Stuart la terre d'Aubigny et de La Verrerie.
Viendront Béraud Stuart, puis Robert, tous présents à la guerre aux côtés de François Ier, en Italie.
Ils vont transformer la petite Aubigny en une coquette cité, dont restent encore quelques vestiges Renaissance...
Les maisons à voir
Il faut savoir qu'en 1512, un terrible incendie ravage toute la ville d'Aubigny. Toute !
Ne reste... pas grand chose.
C'est le seigneur d'Aubigny, Robert Stuart, qui, grand prince, autorise les habitants à s’approvisionner dans ses bois, pour faire reconstruire leurs maisons.
Maison de François Ier
Parmi les plus belles maisons de la ville, je vous en conseille quatre.
D'abord, celle dite de François Ier, à côté de l'église, à l'angle de la rue du Bourg-Coutant : elle porte la date de 1519, sûrement celle de sa construction.
Elle conserve un beau décor sculpté (on voit sur un poteau d'angle la charité de saint Martin).
Maison du Bailli
En continuant la rue du Bourg-Coutant, on a la maison dite du Bailli, construite sur ordre de Robert Stuart.
D'ailleurs, vous voyez le médaillon ?
On dit que c'est un portrait de lui, un hommage à ce généreux donateur !
Un poteau est orné des initiales R et A pour Robert et Anne Stuart, ainsi que R et J pour Robert et Jacqueline de La Queille, sa seconde épouse !
Maison de Saint-Jean
Juste en face, voilà la maison dite « de Saint-Jean » : en bois et torchis, elle a été reconstruite après l'incendie.
Apparemment, à cause de sa galerie ouverte à l'étage et de sa porte cochère, c'est une ancienne auberge.
Maison des Foulons
Enfin, la dernière maison (dite du Pont-aux-Foulons) est probablement la plus ancienne de toute la ville, antérieure à l'incendie de 1512 ; peut-être pas l'étage en pans de bois, mais la partie en pierre, oui !
Les Foulons rappellent le travail des drapiers, qui jusqu'au 19e siècle, va faire d'Aubigny une ville prospère : les drapiers foulent les draps dans la rivière, pour les préparer...
Source
- Bernard Toulier. La cité d'Aubigny-sur-Nère (Cher), Ministère de la Culture, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, région du Centre. Société d'éditions Touraine-Sologne, 1985.