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1792, les Prussiens devant Longwy

Quand : août 1792

Porte de France | Initsogan / CC-BY-SA
Fortification Révolution Française Siège Fortifications de Longwy

Les Prussiens. Des bombes. Un siège. Un traître dans la place.

Tout ça, c’est le siège de Longwy d’août 1792 !

Un siège qui fait partie de ce que l’on appelle la guerre de la Première Coalition, pendant la Révolution française...

L'Europe déboule !

En 1792, cela fait déjà 3 ans que la Révolution est là, en France.

Mais tout s’accélère, notamment avec l’exécution de Louis XVI, en janvier 1793. Une bombe, dans toute l’Europe !

Les monarchies n’en reviennent pas. Les Français, des régicides !

Cela suffit pour former cette fameuse coalition, réunissant : Angleterre, Russie, Espagne, Prusse et Autriche.

Ça va durer 4 ans. En attendant, en 1792, une immense armée se dirige vers l’Est de la France.

L’invasion commence en juillet.

Un mois après, Longwy se fait prendre le 13 août, après quelques jours de siège, par les armées prussiennes du duc de Brunswick.

Les Prussiens attaquent

Les premiers attaquants déboulent au petit matin, dissimulés par une brume épaisse.

Bientôt, on en voit arriver de tous les côtés.

La garnison de Longwy se répartit sur les remparts. On installe les canons, prêts à attaquer, mais rien ne se passe encore.

Un envoyé du duc finit par aller ordonner à Longwy de se rendre. La ville refuse. L’ennemi commence donc à bombarder.

Feu !! Les projectiles ne tardent pas à tomber.

On avait posté, dans la ville, des gens pour veiller à éteindre les incendies. Grâce à cela, le feu ne se propage pas.

6 bombes tombent au même moment chez une dame : une chute même sur le lit de ses enfants assoupis !

Tout le monde s’en sort sain et sauf... Le bombardement va s’intensifier le matin qui suit : 300 bombes !

Cette fois, les incendies prennent partout. On ne se décourage pourtant pas, à Longwy.

Les habitants qui secondent les canonniers parviennent à détruire une batterie ennemie.

Victoire ? Non. On se rend compte que d’autres canons se font installer.

À Longwy, en plus, on commence à manquer de munitions.

Des traîtres dans la ville ?

Conseil général... va-t-on laisser un autre bombardement tout détruire ?

Décision... la capitulation. Capitulation acceptée. Mais ça ne s’arrête pas là.

La Convention fait très fort, en accusant les gens de Longwy de ne pas s’être défendus : leurs maisons sont condamnées à se faire raser, pour traîtrise !

Bon, si personne n’est mort pendant le siège, on compte quand même une victime malheureuse : le commandant de Longwy, Lavergne.

Arrêté, parce qu’il a accepté la reddition de sa ville !

Il se fait exécuter, sans procès. La petite histoire dit que sa femme veut mourir avec lui. On refuse.

Elle devra hurler plusieurs fois un « Vive le roi » bien sonore, pour que l’on finisse par accepter sa requête…

C’est cette même armée prussienne qui, après avoir vaincu Longwy, se dirige vers Paris, en septembre 1792.

À la nouvelle de l’invasion prochaine, les Parisiens paniquent et voient des traîtres partout.

C’est ce qui donne naissance aux terribles Massacres de Septembre, dans les prisons de la capitale...

C’est aussi la victoire des révolutionnaires à Valmy en septembre 1792, qui met fin à l’occupation prussienne dans l’Est de la France.

Et quelques jours plus tard, on proclamait le premier jour de la République Française !

Sources

  • C. Clauteaux. Essai sur l'histoire de Longwy. 1829.
  • Arthur Chuquet. La première invasion prussienne (11 août-2 septembre 1792). 1888.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !