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1272, le jour où la montagne a failli engloutir le château de Foix

Quand : 1272

Le château | Totor-22 / CC-BY-SA
Château Philippe III le Hardi Château de Foix

Le siège du château de Foix par Philippe le Hardi a lieu en 1272.

Attention... l'Histoire nous dit que le rocher, sur lequel repose le monstre de pierres, menace de s'effondrer !

Roger-Bernard tient tête au Hardi

Alors déjà : pourquoi le Hardi assiège-t-il Foix ?

À cause de son vassal, le comte de Foix Roger-Bernard. Le bougre lui casse la tête, par son arrogance et sa fierté !

Le Languedoc vient d’être réuni à la Couronne, en plus. Et môssieur le comte joue au malin, du haut de son château réputé imprenable, il le nargue !

Le roi veut lui filer une déculottée monstre. Alors, il s'en part assiéger le château !

Le monstre imprenable

La bonne humeur du Hardi retombe vite au fond de ses chaussettes, arrivé avec son ost au pied du château de Foix.

Le roi venait de tomber sur un os de taille : le château de Foix est imprenable.

L'éperon naturel dessiné par l'Ariège et l'Arget, sur lequel il repose, est infranchissable !

Sauf que le Hardi a juré qu'il ne repartirait pas sans avoir pris Foix !

Viiite, une solution...

Et si l'on ouvrait une voie dans la roche ?

Après conseil, le Hardi fait réunir des ouvriers équipés de pioches, de pelles et de pics…

Avec pour ordre de s’attaquer à la base de la montagne sur lequel le château de Foix est construit, en sapant le rocher et en arrachant de gros blocs de roche !

Une décision radicale, adoptée « pour y faire une voie large, pour que les gens puissent aller à pied et à cheval », raconte la Chronique de Guillaume de Nangis.

Vous imaginez ? Le château assailli par des pics, des pioches... et le comte Roger-Bernard, terrifié, retranché, piégé, voyant la roche partir par gros morceaux dans le vide !

La craquelure

Une fausse légende dit que ces travaux ont été faits, non pas pour ouvrir une voie accessible à l’armée et dégager les abords du château, mais pour saper la roche à la base, et faire s’écrouler la forteresse !

Il n'y a pas si longtemps de ça, on vous montrait une grosse craquelure sur le rocher, près de l'Arget.

Une pseudo trace faite par les assiégeants...

Conclusion !

Devant la montagne qu’on ouvrait en deux comme une orange trop mûre, Roger le frondeur se sent fébrile. Et plus si fanfaron que ça !

Pauvre fou ! Même le roi d’Aragon lui conseille d’implorer le pardon du roi.

Ce que Roger finit par faire, à reculons.

Aaaaah... Le Hardi jubile ! Il le fait arrêter et l'enferme dans une tour de la cité de Carcassonne.

Roger-Bernard ne retrouve ses terres qu'en 1275, avant d'acquérir le titre, en 1290, de vicomte du Béarn.

Source

  • Bernard Duhourcau. Guide des Pyrénées mystérieuses. Éditions Tchou, 2001.

À propos de l'auteure

Vinaigrette
Passionnée par les balades et par l'Histoire, grande ou petite... pleine de détails bien croustillants, si possible !