1210. Le siège de la plus redoutable forteresse cathare, Termes

Le juil. 1210

Le châteauLe château | ©OlivierDeTermes / CC-BY-SA

Juillet 1210. Début du grand siège de Termes. Le siège du siècle !

Qui prendra fin en novembre 1210, seulement...

4 longs mois, pour faire plier Termes la cathare !

Humainement imprenable ?

Juillet 1210, donc. Simon de Montfort, à la tête de son armée impressionnante flanquée de leurs machines de guerre, se trouve devant les murs de Termes.

Sans compter la cohorte de prélats et d’archevêques, tous plus bavards que des pies.

Simon est le chef de la lutte anti-cathares, la célébrissime croisade des Albigeois.

Mais là, le grand Montfort a peur. Là, tout de suite, devant les murs foutrement redoutables de Termes !

Un chroniqueur du 13e siècle avait dit :

« Termes semblait humainement imprenable, bâti au sommet d’une haute montagne, entouré de ravins profonds et inaccessibles ; ces ravins étaient bordés de rochers si hauts, que celui qui voulait atteindre le château devait ramper pour ainsi dire vers le ciel. »

Te voilà prévenu, Simon... Le seigneur de Termes, lui, ne craint « ni Dieu ni homme. » Il les attend.

Lui, le puissant Raymond de Termes, défenseur des hérétiques albigeois !

Le château, angle sud-estLe château, angle sud-est | ©OlivierDeTermes / CC-BY-SA

Le siège du siècle !

Au début du siège, les cathares dominent. Du gâteau !

Dans l’enceinte du château, un certain Guillaume (un prêtre) se fait stratège, place les machines de guerres, conseille les forgerons et les charpentiers...

Il ravitaille même le château, en allant de nuit voler des denrées, dans les localités alentours.

Mais on finit par manquer d’eau, à Termes. Les cathares songent même un moment à signer la reddition.

Soudain, un beau jour, il pleut ! Un gros orage qui remplit les cuves du château à grosses gouttes.

Mais l'eau rapidement pleine de miasmes fait vite crever tous les hommes...

C’est l’hécatombe ! Raymond finit par se faire capturer par Simon de Montfort, après 4 mois de siège.

Regardez-le : c’est un homme épuisé, mais l’œil encore brillant et la tête haute, qui sort escorté par des soldats, dans la poussière de la route.

Un dernier regard pour Termes la fière, et puis... les prisons de Carcassonne l’attendent.

Il y croupira 3 ans, avant de rendre son dernier soupir...

Heureusement, son fils Olivier reprendra le flambeau (on verra cet épisode au château d’Aguilar).

Sources

  • Comte de Toulouse-Lautrec. L'abbaye de Fontfroide. In Le Contemporain (10e année, tome 17). 1869.
  • Encyclopédie Châteaux Passion. Éditions Atlas, 2001.